Des pollens bien plus allergisants

person Posté par: Legall Santé list Dans: Articles du mois Sur:

Abaisser le taux de pollution atmosphérique, due notamment aux automobiles, et planter intelligemment permettrait de réduire les allergies aux pollens en constante augmentation. Il serait temps !

Tout le monde connaît les symptômes du « rhume des foins », autrement dit de la rhinite allergique saisonnière due aux pollens d’arbres, de plantes ou d’herbes. La gorge picote, le nez coule comme une fontaine puis se bouche, les éternuements sont en rafale, les yeux rouges larmoient...
On sait moins que ces pollinoses qui se manifestent au printemps dès janvier pour certaines espèces dans le Sud et en été sont moins fréquentes à la campagne que dans les villes. LA POLLUTION URBAINE : ALERTE EN VILLE !
Ce paradoxe s’explique, comme on l’a vu plus haut, par l’importance de la pollution urbaine qui décuple l’allergénicité des pollens. En particulier les particules fines et extra-fines issues de la circulation automobile (véhicules diesel surtout), des industries (cimenteries par exemple), du chauffage au bois, de la combustion de déchets dans des centrales produisant de l’électricité ou de la chaleur, du métro (suspensions métalliques provoquées par les frottements)...
Les mauvais choix de plantations par les municipalités et les particuliers jouent aussi un rôle dans l’explosion des rhinites allergiques et d’asthme. Les arbres et les plantes sont souvent sélectionnés sur des critères esthétiques ou économiques sans tenir compte de leur impact sur la santé.

À Paris, par exemple, les herbes folles semées un peu partout, au ras des voitures, et jamais fauchées, ont un potentiel allergisant très élevé. 

Certaines villes comme Nantes et Bordeaux, sensibles aux arguments des allergologues, choisissent des arbres et des plantes d’agrément peu ou pas allergisant, mais ces villes sont peu nombreuses.

TROP DE CYPRÈS ET DE BOULEAUX

Les plantations excessives de cyprès, de thuyas, de bouleaux et maintenant d’oliviers, à la mode, sont catastrophiques.

Plus une espèce est répandue dans un territoire, plus les probabilités de rencontrer ses pollens, de se sensibiliser et donc de devenir allergique, sont grandes. Les arbres à chatons et à petits pollens sont également allergisants : aulne, noisetier, charme, frêne, chêne, châtaignier, peuplier, hêtre, platane, mimosa...

Les graminées le plus souvent en cause en France sont : fléole, dactyle, pâturin, chiendent, mais aussi avoine, seigle, blé, orge, maïs...

Parmi les pollens d’herbacées, l’ambroisie, très fréquente dans la région Rhône-Alpes, remonte d’année en année vers le Nord et est un vrai fléau. Elle arrive largement en tête devant la pariétaire, le plantain, l’armoise (herbe de la Saint-Jean), l’oseille.

LA POLLUTION CHRONIQUE, C’EST PIRE

La question de l’impact de la pollution atmosphérique sur les maladies cardiaques et respiratoires, les cancers et les allergies fait à juste titre la « une » des journaux à chaque pic de pollution.

Ces alertes ont une utilité car elles font, à chaque fois, prendre un peu plus conscience du problème et peuvent faire accélérer les mesures anti-pollution et modifier les seuils réglementaires.

Mais ces pics de pollution, observés notamment à Paris, Lyon et Grenoble et dus à la stagnation des nuages de polluants faute de vents, ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

La pollution de fond à laquelle est exposé 1 habitant des grandes villes sur 2 tout au long de l’année, est encore plus nocive à long terme pour la santé. Impossible de s’en protéger, ni en portant un masque en tissu ni en s’enfermant.

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